Mardi 7 Juin 2005, 13h-20h (Reprise du 7 Mai 2008)

Une aide soignante arrive : on va vous transférer dans une chambre individuelle : coooooooooooooollllllllllllllllllllllllllllllllllllll.

J’arrive dans une des chambres rénovées de la mat’ et nous ne sommes plus que deux : mon mari et moi ! La chance tourne : Yes, yes, yes…

Euh, non, pas vraiment :

On frappe à la porte, ce sont mes parents !

Nonnnnnnnnnnnnnn, nouveaux spectateurs.

Forcément ils ont fini par savoir que j’étais là depuis hier soir, ils s’inquiètent (c’est gentil, mais usant) : mais qu’est-ce qui se passe, comment se fait-il que ce n’est pas déjà fait, où est ton médecin, que dit-il ??????????????????????

Bombardement de questions + incompréhension face à mon choix d’accoucher à l’hôpital pûblique lourdement rappelée ???

“Papa, Maman, la mat’ de la clinique où travaille votre meilleur copain, celle où sont nés mes deux frères… elle a FERMEE, il y a deux ans !!!!”

Voilà, ils viendront deux fois dans l’après-midi.

C’était très gentil de leur part, mais on n’a pas vraiment envie de se tortiller de douleur dans son lit devant ses parents…. en tout cas pas moi !

Toute l’après-midi passe, j’ai de plus en plus mal, ou plutôt je suis tellement fatiguée que je supporte de moins en moins bien. J’ai l’impression d’être dans un état second. Je ne sais plus si je revois mon médecin mais je ne crois pas.

On me dit que je n’ai qu’à marcher, ça va accélerer le travail… jusque là je n’avais pas le droit de bouger : ???

Et maintenant j’ai trop mal pour bouger : je me lève, arrive jusqu’à la porte de ma chambre, contraction, je suis pliée en deux, nous allons dans le couloir, recontraction, repliée en deux mais devant tout le monde, je m’agrippe à la barre qui est sur le mur…et comme vous l’avez compris, le “spectacle de rue”, c’est vraiment pas mon truc, donc retour dans la chambre !

Je commence à vomir, mon mari va voir la sage-femme. Réponse : c’est normal c’est que ça travaille……

J’en peux plus !

C’est trop long, trop fatiguant, trop douloureux, manque total d’information et de soutien de la part du personnel médical, ça ressemble vraiment à un film d’horreur ce truc.

Vers 19h, François appelle sa soeur, sage-femme, pour lui donner des nouvelles. Elle ne fait pas de commentaire particulier. Je saurais après qu’elle s’est dit : “Aïe, aïe, aïe, il ne se passera plus rien avant demain” et elle m’expliquera ensuite que ces contractions sur un utérus sans eau sont hyper douloureuses : et pourquoi personne ne me l’a dit sur le coup tout cela ?

Heureusement à ce moment là, je ne me souviens pas d’une copine de François qui a perdu les eaux un vendredi soir, a été déclenchée le dimanche pour terminer dimanche soir par une césarienne…l’horreur totale.

Et la semaine dernière, la séance de préparation à l’accouchement était animée par une sage-femme qui a perdu les eaux sans contractions. Elle m’a dit qu’elle était alors partie à la mat’ en annonçant à toute sa famille qu’elle serait déclenchée 24h plus tard (finalement elle a accouché naturellement 17 h pluis tard)…. bref ça a l’air d’être un grand classique, mais j’aurais vraiment préféré qu’on me l’explique, même si ce n’est pas très encourageant !

20h : une nouvelle sage-femme arrive, je l’ai déjà vu lors de mes nombreux contrôles de fin de grossesse (oedèmes inquiétants = visite tous les 2 jours) Elle est assez froide et pas très integrée à l’équipe. Elle vient de la mat’ de la clinique qui a fermé et va bientôt changer d’hosto, elle est un peu à part, quoi. (Ca y est je reparle ch’ti..)

Elle me propose une injection d’un dérivé morphinique, me dit que ça va me détendre et que parfois en détendant en même temps le col, ça débloque les choses et il s’ouvre. (Apparement dans le reste de l’équipe, ça ne se fait pas trop, d’ailleurs la sage-femme que j’ai vu la semaine dernière m’a dit qu’elle ne l’avait jamais fait et ma belle-soeur le pratique parce que dans la première mat’ où elle a travaillé ça se faisait alors que là où elle est maintenant personne ne la fait ????)

OK, on y va pour la piqure…et elle me dit au revoir, elle a fini son service.